Pier Giorgio naît le 6 avril 1901, à Turin. Il est l’aîné de deux enfants.
Dès son enfance, Pier Giorgio aime le Seigneur. Il prie et communie chaque dimanche. Aimant beaucoup la Vierge Marie, il prie le chapelet. Il est aussi très concerné par la souffrance d’autrui. Ainsi, un jour, il se jette à l’eau pour repêcher une fillette tombée dans un trou d’eau gelée, alors qu’ils font du patin à glace et lui sauve la vie. Une autre fois, il est seul à la maison quand une dame pauvre vient demander un peu d’argent. Que faire ? Une idée surgit. Pier Giorgio ôte ses chaussures et ses bas, les tend à la dame et lui dit : « Pour vos enfants ».
Jeune joyeux et sportif, Pier Giorgio est un bon alpiniste. Ayant du mal à étudier, mais voulant devenir ingénieur pour servir le Christ et l’Église auprès des jeunes, il demande à ses amis de prier pour lui et progresse à force de ténacité. Les étudiants qu’il côtoie le respectent et l’apprécient pour sa droiture, sa foi ardente, simple. Pier Giorgio remplit gaiement mille services anodins : rangement de la salle après une réunion, préparation d’une fête.
Agé de 17 ans, il devient membre de la Conférence de St Vincent de Paul pour aider concrètement les malades, les orphelins et les soldats démobilisés. Homme de Miséricorde, il visite fréquemment les pauvres. Pier Giorgio se démène pour obtenir un lit d’hôpital, une place à l’école ou un logement… Une cascade de démarches à insérer dans son emploi du temps de jeune étudiant !
A 17 ans, il obtient aussi le droit de communier, chaque jour. Jusque là, sa mère y a opposé son veto, méfiante face à de ce qu’elle prend pour de la bigoterie. L’eucharistie est le centre de sa journée. Même lorsqu’il part en excursion en montagne avec ses amis, il y reste fidèle, se levant aux aurores.
A l’âge de 21 ans, il devient membre du Tiers-Ordre dominicain, dans lequel la Miséricorde a une place centrale.
Avec quelques amis, il fonde la société des « Types Louches ». « Fous rires et canulars téléphoniques émaillent les relations de cette joyeuse bande d’amis, bien décidée en outre à venir en aide aux personnes démunies du Turin ouvrier. (…) Pragmatique et joyeux, Pier Giorgio parvient à sortir une foultitude de familles et de personnes seules de leur embarras financiers ».
Soudain, Pier Giorgio contracte, auprès d’une famille pauvre, une poliomyélite foudroyante qui l’emportera en six jours. Sa grand-mère est mourante et Pier Giorgio déjà presque paralysé par la maladie, n’en parle pas « pour ne pas déranger ». Lorsqu’on se rend compte de la gravité de sa maladie, il est trop tard.
Pier Giorgio meurt, âgé de 24 ans, le 4 juillet 1925. Le jour de son enterrement, des milliers de personnes, dont de nombreux pauvres de Turin pour lesquels il s’était tant démené, sont présents pendant le trajet jusqu’à l’église.
En 1981, son corps est exhumé et retrouvé intact. Plusieurs journaux publient la nouvelle et beaucoup pensent que Pier Giorgio est un saint. En 1981, le corps de Pier Giorgio est transféré à la Cathédrale Saint-Jean-Baptiste de Turin.
Il est béatifié le 20 mai 1990, à Rome, par le saint Pape Jean-Paul II.